Concours créatures Halloween

À l’occasion de la fête d’Halloween, un concours interne au sein de notre communauté a eu lieu afin de permettre à chacun de proposer des créatures originales. Nous avons ainsi mis à profit l’imagination de nos membres tout en leur permettant de participer au développement de l’univers puisque les créatures sélectionnées seront directement intégrées au bestiaire de Sövendil.
Voici celles qui ont été retenues.

La Palourde Goliath.

La Palourde Goliath est une créature présente dans les archipels les plus au sud de Boëthia.

D’une rareté extraordinaire, son apparition est dû à plusieurs facteurs aussi bien naturels qu’humains. Premièrement le climat chaud, les vents marins et le grand écosystème aquatique de la région. Ensuite les routes commerciales plus au nord propice à la piraterie et à la perte de butin de haute valeur dans les eaux.

Les vagues déferlantes parsèment régulièrement pièces et autres joyaux qui viennent s’écraser sur les parois rocheuses de ce territoire inhospitalier. Au fil de centaines d’années d’une récolte titanesque de trésor, la naissance lente de la palourde goliath dans les cavités hurlantes des archipels prend forme. Lorsque l’écume bouillit autour d’elle et qu’une explosion de lumière iridescente empli la grotte c’est le signe que la gestation est alors terminée.

D’une taille conséquente, la palourde Goliath se montre particulièrement feignante et ne quittera jamais la cavité qui la vue naître. Vivant un millier d’années, elle se nourrit que rarement, néanmoins sa méthode de prédation est particulièrement sournoise. Les marins et autres capitaines les plus prompts à la débauche de la luxure sont ainsi pour elle un met inestimable. Ses hommes en quête de richesses dans un rayon de 80 lieux voient alors un fil d’or se dessiner dans les vagues. Comme hypnotisé par les scintillements de l’eau, l’homme avare ne peut que remonter la piste.

Seuls les individus sensibles à la magie peuvent en comprendre le danger pernicieux de cette manœuvre en dépit de leur avarice.

Et lorsque qu’un homme se trouve enfin face à une palourde golitah, il contemple un majestueux coquillage enveloppé d’algues d’ors séchées dans un tourbillon de couleurs psychédéliques.

Ne pouvant que se rapprocher face à cette trouvaille, l’homme se prosterne face à la bête. Elle s’ouvre, dans un murmure glacial qui laisse place aux ténèbres absolues, une obscurité palpable où trône en son centre une perle plus noir encore que l’obsidienne.

Subjugué d’effroi, l’homme avide est plongé dans un cauchemar de lamentations au cours duquel il perd son essence pour devenir une coquille vide ne pouvant que subir sans plus pouvoir comprendre la vacuité ultime de son existence. Néanmoins, l’enveloppe du malheureux survit et est invitée à quitter les lieux. Dès lors, il bénéficie d’une longévité et d’une résistance bien supérieures à un homme moyen pour devenir un pantin désarticulé qui se laisse emporter par les flots. Sans but véritable, il ère jusqu’à trouver une expédition maritime alléchante.

Si le capitaine de vaisseaux lui paraît doté d’une cupidité crasse, il cherche à le corrompre à son tour, lui narrant les richesses et trésors des archipels du sud. C’est ainsi que la palourde goliath étend sa zone de chasse, nourrissant et élevant l’avarice de ses proies pour les mener droit à elle et par la suite, que ses rejetons vides s’échouent à leur tour sur toutes les plages du monde connu.

Mante Télépathe.

La mante télépathe est un insecte carnivore évoluant en meute dans des environnements exotiques. De la taille d’un oisillon, elle est dotée d’une carapace aux couleurs chatoyantes.

Ses deux pattes avant sont longues et composées de dizaines de petites griffes acérées et recourbées, lui permettant de s’agripper avec aisance à l’écorce des arbres mais également de taillader la chair de ses proies.

Elle dispose également de deux antennes longues qui semblent presque prolonger ses deux yeux globuleux et dorés. Seule, la mante télépathe n’est pas particulièrement dangereuse et s’attaquera généralement à d’autres insectes afin de se nourrir. C’est aussi pour cela qu’elle évolue et chasse la plupart du temps en groupes de plusieurs dizaines d’individus, afin de pouvoir chasser du gibier bien plus imposant.

Pour cela, les mantes télépathes utilisent la télépathie : agissant comme une seule entité, elles se coordonnent pour encercler leur victime silencieusement. Une fois la cible encerclée, les mantes projettent collectivement une image mentale réconfortante à leur proie, la plongeant petit à petit dans un état de sérénité et d’apaisement, avant de terminer dans un état de totale léthargie. Alors immobile et inoffensive, la meute peut s’approcher sans risque de leur victime.

Dans un relai parfaitement minuté, les mantes télépathes vont s’alterner en deux groupes aux rôles bien définis. Le premier continuera d’exercer son emprise mentale sur la victime afin de s’assurer qu’elle ne se réveille pas, tout en s’attelant à déstabiliser le système nerveux de la victime afin qu’elle ne ressente aucune souffrance tandis que le second groupe commence à festoyer en se nourrissant du corps chaud de leur malheureuse proie. La meute continue alors son rituel dans une parfaite coordination jusqu’à la mort de la victime, ce qui peut prendre des heures tandis qu’elle se fait charcuter et dévorer vivante dans un état de sérénité totale.

Phlegme de Dren’koz.

Nom donné par le scientifique l’ayant tragiquement découvert, le phlegme n’est pas à proprement parler d’origine animale, et s’apparente davantage à une substance visqueuse et gluante. Pourtant, il semble bien disposer d’une conscience, ce malgré son absence totale de cerveau ou de toute autre organe. Lent et en apparence inoffensif, le phlegme n’a visiblement pas de quoi alimenter les peurs de quiconque, s’il n’avait pas la capacité de se faufiler dans n’importe quelle ouverture en s’affinant à volonté ; et c’est là qu’il devient redoutable.

Le phlegme semble se nourrir de sang pour survivre, et a une façon bien singulière de s’en procurer : si sa proie n’est pas assez vigilante, il s’infiltre à l’intérieur de son corps en se glissant dans la première ouverture qu’il peut exploiter, que ce soit un orifice ou une plaie. Une fois à l’intérieur de l’organisme de sa victime, il va lentement fusionner avec le système circulatoire de celle-ci, se nourrissant de son sang pour grandir et des battements du cœur du malheureux infecté pour s’infiltrer dans le moindre recoin de son corps et en prendre progressivement le contrôle, en veillant soigneusement à ne pas tuer son hôte trop rapidement avant d’avoir récolté la quantité de sang nécessaire à sa survie.

Lentement privée de sang, la proie du phlegme perd lentement la raison tandis qu’elle assiste impuissante à la perte de contrôle de son organisme. C’est ainsi qu’au bout d’un processus pouvant durer plusieurs semaines que le phlegme quitte son hôte, mort ou laissé pour mort, pour se séparer en plusieurs entités distinctes, qui chercheront alors à reproduire le procédé, ou bien pour infecter un nouvel organisme en se servant du corps du premier.

Les Pleures-Tombes.

Le pleure-tombe est un monstre issu de la famille des morts-vivants. Son nom vient des premiers spécimens qui furent découverts, lesquels erraient dans les cimetières d’une grande citadelle elfique. A seulement trois, ils furent les responsables de la perte d’une soixantaine d’habitants tandis que les cris de leurs victimes se mêlaient à leurs complaintes à la fois sinistres et mélancoliques.

Animés par un désir viscéral de prendre la vie, ils cherchent à travers leurs meurtres à dérober l’essence vitale de leurs victimes. Une quête vaine et obsessionnelle qui poussent certaines de ses créatures aux plus ignobles carnages.

Leur forme peut varier, tout comme leurs attributs physiques. Proches cousins des goules ou liches, les pleures-tombes sont pour la plupart décharnés et cadavériques. Ils arrivent que les plus anciens possèdent des griffes ou même des cornes, cela dépend avant tout de leur espèce d’origine et du temps laissée à la maladie pour se développer.

Ils ne sont pourtant pas toujours situés dans les nécropoles ou catacombes, malgré leur nom et les légendes. En réalité, cela est lié à leur particularité première. Ce qui rend cette créature si dangereuse, ce n’est pas tant son pouvoir de destruction qui reste modeste, mais son incapacité à mourir. Plus exactement, le pleure-tombe ne peut succomber définitivement que d’une seule manière. La même qui le fit trépasser dans sa vie de mortel.

Ainsi, il peut être noyé dans les flammes les plus incandescentes ou être criblé de flèches, qu’il ne succombera pas. Seul ce qui l’a condamné à l’errance peut l’en libérer. Et leur zone de chasse est souvent un indice crucial à cette découverte, tout comme l’état de leur corps. Une femme assassinée d’une lame dans le cœur, en possèdera toujours la marque. Mais tous les pleures-tombes n’ont pas des morts aussi classiques et parmi les plus connus et anciens, certains sont devenus de véritables mystères à élucider.